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Le chrétien pour sa part croit dans le Dieu du Big Bang (ou autre) ou si l'on veut, du commencement des temps. Mais encore, le scientifique athée croit que la matière est éternelle, mais il est incapable de croire dans un Esprit éternel ayant une personnalité et désirant vivre en relation avec sa création.
Pourtant, croire que la matière soit éternelle demande autant de la foi que croire qu'un Esprit puisse être éternel. Si je crois que la matière peut être éternelle, pourquoi suis-je donc incapable de croire qu'un Esprit puisse être éternel?
Dieu et la science seraient-ils opposés?
La vraie science n'est pas contre Dieu. Un jour, un jeune adulte à qui nous parlions de Jésus Christ disait après quelques hésitations, comme pour tempérer: "J'ai l'esprit scientifique". Ce à quoi nous avons répondu du tact au tact: "Ah! Mais Dieu aussi!".
un professeur de chimie a confessé devant toute notre classe de secondaire que tant dans ce qui tend vers l'infiniment grand et tant dans ce qui tend vers l'infiniment petit, plus la science trouve des réponses, plus ces réponses suscitent à leur tour de nouvelles questions. Et lui de confesser publiquement de manière spontanée: "C'est pourquoi moi je crois qu'il y un Dieu qui existe." Curieusement, il mourut la même année scolaire, comme si Dieu lui-même l'avait rappelé à Lui après une si belle confession.
Faut-il prouver l'existence de Dieu?
Jusqu'où doit-on aller pour encourager à rechercher une relation personnelle avec un Dieu réel? Les croyants ne s'entendent pas tous là-dessus. Notre position est qu'il faut parfois le faire. L'être humain peut lui-même être un instrument de constat d'une réalité spirituelle, tout comme le cylindre gradué l'est pour constater le volume d'un liquide sans nous amener à tout connaître de ce même liquide.
La même Parole qui dit: "L'insensé dit en son coeur, Il n'y a point de Dieu!" (Psaumes 14:1 et 51:1) et "Ne réponds pas à l'insensé selon sa folie, De peur que tu ne lui ressembles toi-même" (Proverbes 26:4) s'empresse d'ajouter: "Réponds à l'insensé selon sa folie, Afin qu'il ne se regarde pas comme sage" (Proverbes 26:5).
D'un côté, la véritable foi en Dieu exclut de par sa nature même que nous ayons à le " prouver ". Autrement ce ne serait plus une foi mais une évidence. Comment alors Dieu séparerait-il ceux qui lui appartiennent?
"Or, la foi est une ferme assurance des choses qu'on espère, une démonstration de celles qu'on ne voit pas.
Pour l'avoir possédée, les anciens ont obtenu un témoignage favorable.
C'est par la foi que nous reconnaissons que l'univers a été formé par la parole de Dieu, en sorte que ce qu'on voit n'a pas été fait de choses visibles.
[...]
Or, sans la foi, il est impossible de lui être agréable; car il faut que celui qui s'approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu'il est le rémunérateur de [il récompensera certainement] ceux qui le cherchent.
C'est par la foi que "Noé, divinement averti des choses qu'on ne voyait pas encore", et saisi d'une crainte respectueuse, construisit une arche pour sauver sa famille; c'est par elle qu'il condamna le monde, et devint héritier de la justice qui s'obtient par la foi" (extrait de Hébreux 11:1-6).
D'un autre côté, il est parfois utile et nécessaire de souligner que la foi n'est pas un saut dans le vide et que Dieu est un être scientifique, mais non limité par la science.
Retour sur un texte déterminant
Afin de bien souligner l'impact d'un texte en particulier, nous aimerions discuter plus longuement sur la seconde épître de l'apôtre Pierre. Comme il a été abordé précédemment, ce dernier, au premier siècle après Jésus-Christ, met en opposition de façon audacieuse et avec foi, deux systèmes que sont les cieux et la terre d'autrefois et les cieux et la terre d'à présent. Il ne rappelle pas les événements simplement en terme d'eaux qui sont montées puis redescendues, mais présente l'événement comme un passage au moyen d'une rupture soudaine entre deux époques.
"Sachez avant tout que, dans les derniers jours, il viendra des moqueurs avec leurs railleries, et marchant selon leurs propres convoitises.
Ils disent, Où est la promesse de son avènement? [...].
Ils veulent ignorer, en effet, que des cieux existèrent autrefois par la parole de Dieu, ainsi qu'une terre tirée de l'eau et formée au moyen de l'eau,
et que par ces choses le monde [gr. kosmos] d'alors périt, submergé par l'eau;
mais, par la même parole, les cieux et la terre d'à présent sont gardés et réservés pour le feu, pour le jour du jugement et de la ruine des hommes impies.
Mais il est une chose, bien-aimés, que vous ne devez pas ignorer, c'est que,
devant le Seigneur, un jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un jour.
Le Seigneur ne tarde pas dans l'accomplissement de la promesse, comme quelques-uns le croient;
mais il use de patience envers vous, ne voulant pas qu'aucun périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance" (2 Pierre 3:3-9).
Selon ce texte, deux systèmes ou deux équilibres impliquant aussi des "cieux" différents ont existé dont le passage s'est opéré par un événement majeur; un déluge soudain lequel a été un jugement global ("le monde [l'ordre] d'alors périt, submergé par l'eau", 2 Pi. 3:6).
Une question se pose ici. Imaginez que vous viviez à l'époque de l'apôtre, il y a un plus de 1900 ans et que vous parliez d'un déluge survenu longtemps avant. Ou pire encore, supposons que ce déluge soit une légende comme certains veulent bien le croire. Alors vous penseriez, en simple pêcheur de la Galilée qui a été témoin du ministère terrestre de Jésus, que l'eau a simplement monté puis s'est retirée en érodant le sol. Mais ici, l'apôtre va beaucoup plus loin et souligne qu'il y a eu deux équilibres (grec kosmos) dont le déluge a été la transition rapide, de sorte que les cieux "d'aujourd'hui" ne sont plus comme les cieux "d'alors". N'est-ce pas bouleversant?
Empressons-nous de chercher ce si grand Dieu avec toute notre énergie et volonté, afin d'entrer dans son repos à travers la relation personnelle en Jésus-Christ.
Résumé et commenté par Gilles Bernier, www.eternite.net
Pour les intéressés, il semble qu'il existe aussi une version vidéo en français au même titre que le livre (Le Monde qui a péri, Films for Christ, 1991).
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